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Soupçons de dialyses abusives à Nancy : une enquête pour homicides involontaires ouverte

Une trentaine de patients auraient été indûment placés sous dialyse, un traitement lourd et risqué, sans nécessité médicale.

L’affaire des dialyses abusives à Nancy prend un nouveau tournant avec l’ouverture d’une enquête préliminaire pour « homicides involontaires et blessures involontaires » par le parquet de Nancy. Cette décision fait suite à la plainte déposée par l’association de patients Renaloo, qui dénonce des pratiques dangereuses au sein de l’hôpital privé Nancy-Lorraine (HPNL).

Une trentaine de patients auraient été indûment placés sous dialyse, un traitement lourd et risqué, sans nécessité médicale. Cette situation aurait entraîné des complications graves, voire des décès prématurés, et occasionné des surcoûts importants à l’Assurance-maladie.

L’enquête confiée à l’Oclaesp

L’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp) a été chargé de mener les investigations. Des perquisitions ont déjà été effectuées à l’hôpital privé Nancy-Lorraine. L’association Renaloo conteste l’impartialité des experts mandatés par l’agence régionale de santé (ARS) Grand-Est pour examiner la situation. Deux d’entre eux sont en effet d’anciens présidents du Syndicat des néphrologues libéraux, ce qui soulève des questions de conflit d’intérêts.

Un bras de fer judiciaire en cours

Renaloo a déposé une requête en annulation auprès du tribunal administratif de Nancy, qui a été rejetée. L’association a fait appel de cette décision. L’ARS Grand-Est n’a pas souhaité commenter la décision du juge mais a déclaré que « les travaux se poursuivent afin d’objectiver la situation quant aux prises en charge dans ce centre de dialyse ».

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