Dépassements d’honoraires : l’UFC-Que choisir tire la sonnette d’alarme
L'étude, basée sur les données de l'Assurance maladie, révèle que 52,2% des médecins spécialistes appliquaient des dépassements d'honoraires en 2021, contre 45,8% cinq ans plus tôt
Plus d’un médecin spécialiste sur deux pratique des dépassements d’honoraires, alerte l’association de consommateurs UFC-Que choisir, qui dénonce une « envolée des prix des soins » et des inégalités territoriales dans l’accès à la médecine spécialisée.
Une pratique en constante augmentation
L’étude, basée sur les données de l’Assurance maladie, révèle que 52,2% des médecins spécialistes appliquaient des dépassements d’honoraires en 2021, contre 45,8% cinq ans plus tôt. Cette tendance s’observe dans toutes les spécialités, mais la gynécologie est la plus touchée, avec 71,4% des praticiens concernés en 2022.
Des disparités territoriales importantes
Le montant des dépassements d’honoraires varie également de manière significative d’un département à l’autre. Une consultation peut ainsi être « jusqu’à 2,5 fois plus onéreuse d’un département à l’autre », souligne l’UFC-Que choisir. Paris arrive en tête des dépassements dans toutes les catégories, avec une consultation gynécologique atteignant 80,50 euros.
Des solutions pour réduire le reste à charge
Face à ce constat, l’UFC-Que choisir propose plusieurs mesures pour réduire le reste à charge des patients, notamment:
- Fermer l’accès aux honoraires libres (secteur 2) pour les nouveaux médecins
- Généraliser le dispositif « Optam » qui encadre les dépassements d’honoraires
- Renforcer le contrôle des tarifs par les pouvoirs publics
L’enjeu est de garantir à tous les patients un accès aux soins de qualité, sans être pénalisés par des dépassements d’honoraires excessifs.