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Congé menstruel : vers une meilleure prise en charge de la dysménorrhée invalidante ?

Le Sénat examinera ce jeudi 15 février une proposition de loi visant à améliorer la santé et le bien-être des femmes au travail

Le Sénat examinera ce jeudi 15 février une proposition de loi visant à améliorer la santé et le bien-être des femmes au travail, notamment en instaurant un congé menstruel de deux jours par mois pour les salariées souffrant de dysménorrhée invalidante.

Dysménorrhée : un handicap invisible aux lourdes répercussions

Aurélie, vacataire à l’accueil d’un musée, souffre de dysménorrhée invalidante. Ses règles s’accompagnent de symptômes si sévères qu’elle a perdu la vue pendant quelques heures à l’été 2020. De peur d’être renvoyée, elle n’a pas osé s’absenter et a mis sa sécurité en danger en se rendant au travail.

Un enjeu d’égalité professionnelle

Hélène Conway-Mouret, sénatrice socialiste, estime que « l’égalité des chances ne peut exister à moins qu’on ne mette en place des aménagements particuliers pour les femmes souffrant de dysménorrhée ». La proposition de loi qu’elle a déposée en avril 2023 vise à créer un « congé menstruel » de deux jours par mois, sans jour de carence, pour les salariées souffrant de dysménorrhée, dont l’endométriose.

Un dispositif porteur d’espoir

Maud Leblon, de l’association Règles élémentaires, salue « un grand pas dans la reconnaissance de la souffrance de certaines femmes pendant leurs règles ». Ce congé permettrait aux femmes les plus fragilisées de se reposer sans pénalisation financière et encouragerait un suivi médical adéquat.

Enjeux et perspectives

L’examen de cette proposition de loi par le Sénat est une étape importante dans la reconnaissance de la dysménorrhée comme un problème de santé publique et dans la lutte pour l’égalité professionnelle. L’adoption de ce texte pourrait améliorer la qualité de vie de millions de femmes en France.

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