Violences contre des soignants à Annemasse : le ministre de la Santé annonce une politique de « tolérance zéro » et un renforcement des sanctions
À la suite de l'agression de plusieurs soignants à l’hôpital privé Pays de Savoie à Annemasse, le ministre de la Santé a annoncé des mesures fermes pour protéger les professionnels de santé. Parmi elles, un durcissement des sanctions contre les agresseurs et la mise en place de dépôts de plainte anonymisés afin de prévenir les représailles.
En déplacement ce samedi matin à Annemasse (Haute-Savoie), le ministre de la Santé a exprimé son soutien aux équipes médicales de l’hôpital privé Pays de Savoie, victimes d’une violente agression survenue mercredi soir. Il a dévoilé plusieurs mesures, dont le durcissement des sanctions à l’encontre des agresseurs.
« Il n’y aura aucune tolérance », a affirmé avec fermeté le ministre de la Santé lors de sa visite à l’hôpital privé d’Annemasse. Sa venue faisait suite à l’agression de sept membres du personnel soignant survenue aux urgences. Qualifiant ces actes d’ »inacceptables », il a souligné la nécessité d’une réponse immédiate. Dès son arrivée, il a annoncé des actions concrètes, notamment le durcissement des peines infligées aux auteurs de violences contre les soignants.
Une réponse ferme face aux agressions
Devant les élus locaux, les soignants et la direction de l’établissement, le ministre a affirmé sa volonté d’adopter une approche stricte : « Aux côtés de Gérald Darmanin et Bruno Retailleau, nous voulons afficher clairement cette tolérance zéro envers les violences, notamment à l’égard des agents de l’autorité publique. Mon discours aujourd’hui est double : d’une part, les soignants sont particulièrement exposés en cette période de grippe et plus largement en raison des tensions persistantes sur le système de santé. Mais ces violences sont inadmissibles. Nous devons agir rapidement avec des mesures fortes. »
Des sanctions plus sévères et des plaintes sécurisées
Le ministre a détaillé plusieurs initiatives, notamment : « Un renforcement des sanctions contre les auteurs de violences envers les soignants. Il est aussi indispensable de mieux recenser ces agressions, que ce soit à l’hôpital ou en ville. Par ailleurs, nous souhaitons permettre aux établissements de santé de déposer plainte en lieu et place des soignants, afin de protéger ces derniers ainsi que leurs familles contre d’éventuelles représailles. Notre message est sans ambiguïté : tolérance zéro et soutien total aux professionnels de santé. »
Concernant les deux frères suspectés d’avoir agressé les soignants, leur garde à vue a été prolongée vendredi par le parquet de Thonon-les-Bains. Après sa visite à Annemasse, le ministre s’est rendu au centre hospitalier Alpes-Léman à Contamine-sur-Arve pour poursuivre les discussions sur les violences faites aux soignants et échanger avec les équipes médicales.