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Etude Diabeloop : différences de besoins en insuline selon le sexe chez les patients diabétiques de type 1

Diabeloop continue de mener la charge dans l'innovation médicale, offrant des solutions qui répondent aux besoins individuels des patients;

Une étude récente menée par Diabeloop, une entreprise pionnière dans les solutions d’administration d’insuline basées sur l’intelligence artificielle, a révélé des différences significatives dans les besoins en insuline entre les hommes et les femmes atteints de diabète de type 1. Cette recherche, publiée dans le Journal of Diabetes Science and Technology, a analysé les données de plus de 9 000 adultes utilisant le dispositif d’administration d’insuline en boucle fermée de première génération, le DBLG1. Les résultats mettent en lumière l’importance de considérer le sexe comme un facteur crucial dans la gestion du diabète.

Méthodologie et résultats de l’étude

L’étude a inclus 9 036 participants à travers plusieurs pays européens, avec une majorité de femmes représentant 59 % de la cohorte. La durée moyenne de l’étude était de 320 jours, permettant l’accumulation de 2 887 188 jours de données. Les résultats ont montré une différence statistiquement significative de 14 % dans les besoins en insuline entre les sexes. En moyenne, les hommes nécessitaient 0,665 ± 0,217 U/kg, tandis que les femmes avaient besoin de 0,584 ± 0,193 U/kg. Ces différences soulignent la nécessité d’ajuster les doses d’insuline en fonction du sexe pour optimiser la gestion du diabète.

Implications pour la pratique clinique

Les résultats de cette étude ont des implications importantes pour la gestion pratique de l’insulinothérapie. Actuellement, les directives thérapeutiques des sociétés américaines et européennes du diabète ne prennent pas en compte le sexe dans les recommandations pour les rapports insuline-poids. Cette étude suggère que les doses d’insuline pour les femmes pourraient être réduites de 10 à 15 %, ce qui pourrait améliorer les résultats cliniques et réduire les risques associés à une surinsulinisation. Cette approche personnalisée pourrait être particulièrement bénéfique pour les patients débutant un traitement à l’insuline ou utilisant des systèmes automatisés d’administration d’insuline.

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En effet, les directives actuelles ne prévoient pas de recommandations spécifiques au sexe pour les rapports insuline-poids, se basant sur une estimation généralisée de la dose totale quotidienne d’insuline (DTQ) autour de 0,6 à 0,7 U/kg/j. Toutefois, les données recueillies par Diabeloop suggèrent qu’une réduction de 10 à 15 % de cette estimation chez les femmes pourrait être appropriée, notamment pour celles débutant un traitement à l’insuline ou utilisant un dispositif de délivrance d’insuline en boucle fermée comme le DBLG1.

L’importance des Big Data dans la recherche médicale

Cette étude met également en avant le rôle crucial des big data et de l’analyse des données du monde réel pour découvrir de nouvelles perspectives sur le traitement des maladies chroniques. L’utilisation d’un dispositif comme le DBLG1 permet de collecter une grande quantité de données précises sur la gestion quotidienne de l’insulinothérapie, offrant ainsi une opportunité unique d’affiner les protocoles de traitement. « Jusqu’à présent, il existait peu de lignes directrices fondées sur des données probantes pour estimer les besoins totaux en insuline des patients atteints de DT1 », souligne le Pr Pierre Y. Benhamou, auteur correspondant de l’étude.

L’intégration de ces nouvelles données pourrait non seulement améliorer la qualité de vie des patients en ajustant plus finement leur traitement, mais également réduire les risques associés à une surdose d’insuline, tels que l’hypoglycémie. L’étude de Diabeloop contribue ainsi à un corpus croissant de recherches qui plaide pour une personnalisation accrue des traitements médicaux, en tenant compte de facteurs tels que le sexe, l’âge, et le poids.

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Perspectives et innovations de Diabeloop

Fondée en 2015, Diabeloop s’engage à développer des solutions basées sur l’intelligence artificielle pour améliorer les résultats cliniques et alléger la charge mentale des personnes atteintes de diabète. Le DBLG1, un système de délivrance d’insuline en boucle fermée, est l’une des principales innovations de l’entreprise. En mars 2024, Diabeloop a levé 14,6 millions d’euros pour soutenir sa croissance et ses projets à fort impact, un financement soutenu par des investisseurs historiques tels que LBO France, Adag, et Terumo Corporation.

Diabeloop continue d’évoluer pour répondre aux besoins des patients et aux exigences des nouvelles réglementations. L’entreprise a obtenu la certification MDR pour le système DBLG1 avec la pompe Kaleido de Vicentra à la fin de 2023, devenant ainsi l’une des premières entreprises de Medtech à réussir cette transition réglementaire. Plus de 11 000 personnes à travers l’Europe bénéficient déjà du système DBLG1, suite à un partenariat signé avec Roche en 2020.

Cette étude de Diabeloop contribue à un corpus croissant de preuves soulignant l’importance de prendre en compte les différences entre les sexes dans la recherche médicale et les protocoles de traitement du diabète. Elle démontre que les approches uniformes ne sont pas toujours optimales pour la gestion des maladies chroniques. En intégrant ces nouvelles connaissances dans la pratique clinique, les professionnels de santé peuvent améliorer la qualité de vie des patients et optimiser l’efficacité des traitements. Diabeloop continue de mener la charge dans l’innovation médicale, offrant des solutions qui répondent aux besoins individuels des patients tout en respectant les normes de qualité et de sécurité les plus élevées.

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